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Une réflexion mûrement réfléchie sur le projet « Next Generation »

1. mars 2025

Que la pandémie soit déjà complètement terminée ou non, certaines leçons peuvent d’ores et déjà être tirées, du moins en ce qui concerne la numérisation. Le télétravail et le streaming ont exigé des connexions haut débit fiables et rapides de manière croissante et continue. Et dans le secteur de la santé, la situation de crise a révélé qu’il existe encore un besoin important de rattrapage en matière de services numériques standardisés. Mais dans d’autres domaines également, qu’il s’agisse du monde des affaires ou de la sphère privée, les nouvelles technologies telles que les villes/maisons intelligentes, l’IoT et la robotique vont gagner en importance. La Covid a encore accéléré le rythme de cette évolution tout en mettant en évidence certaines faiblesses. Il est maintenant temps d’agir et de préparer l’infrastructure pour la prochaine génération.

Quelle est la situation que tu rencontres le plus souvent lorsqu’il s’agit de demandes de bande passante étendue ?

Le client dispose d’une infrastructure DOCSIS 3.0 et se demande s’il doit investir dans DOCSIS 3.1 ou dans FTTH. Cela dépend de l’infrastructure déjà en place, du budget disponible et des services que l’on souhaite proposer. La question de la rapidité avec laquelle les nouvelles bandes passantes doivent être disponibles dans un environnement de marché exigeant et fortement concurrentiel n’est pas sans importance.
Un réseau FTTH ne peut pas être mis en place du jour au lendemain, mais doit être abordé par étapes successives sur plusieurs années. Nous ne devons pas non plus oublier que lors d’une extension, tous les services doivent rester disponibles pour les clients et que les interruptions doivent être aussi rares et courtes que possible.

Quelles sont les possibilités et les architectures existantes pour une extension FTTH ?

Il existe de nombreuses technologies qui permettent une migration en douceur du réseau DOCSIS HFC vers le FTTH, tout en se rapprochant de plus en plus des performances de la fibre optique. Par exemple : DAA (Distributed Access Architecture) avec D-CCAP Remote PHY/MACPHY ou RFoG ou MoCa.

Pour mettre en place un réseau FTTH, il faut définir les éléments suivants : la topologie pour la couche 1 et la technologie pour la couche 2. Dans le premier cas, les conditions et les contraintes locales (en ville, dans la vieille ville avec des restrictions de construction, dans un village, à la campagne, etc.) déterminent la topologie optimale du réseau pour l’installation des tuyaux et des fibres. Cela peut entraîner des coûts élevés et influence donc fortement la prise de décision. On peut toutefois affirmer que la topologie la plus flexible à long terme est la topologie point à point (P2P) entre l’abonné et le distributeur, appelé point de présence (PoP). Cela signifie que chaque abonné disposera d’une ou plusieurs fibres dédiées jusqu’au PoP.
Si cela n’est pas possible, une topologie point à multipoint (P2MP) doit être mise en place. Dans ce cas, des répartiteurs optiques ou des commutateurs actifs sont installés dans des armoires de rue ou sous la chaussée dans les quartiers, à proximité des clients. Il est également possible de combiner les deux topologies. Le choix de la topologie P2MP oblige toutefois à opter ultérieurement pour une technologie P2MP si l’on ne souhaite pas avoir de composants actifs sur le terrain. Une topologie P2P permet de mettre en œuvre les deux technologies P2P ou P2MP.

Quelle est la suite ? Sur la couche 2 ?

Après la topologie, il s’agit de choisir la bonne technologie. Là encore, plusieurs possibilités s’offrent à vous : P2P avec des commutateurs Ethernet dans les PoP et une fibre optique dédiée par participant ou P2MP avec des OLT (Optical Line Terminal) selon les normes et protocoles GPON, XGS-PON, TWDM-PON, EPON, GEPON ou 10G-EPON et des séparateurs optiques dans les PoP ou sur le terrain : dans les armoires de rue ou sous la route.

Le choix est vaste. Est-ce le coût qui est déterminant ? Qu’en est-il exactement ?

Cela varie considérablement. D’une part, le terrain détermine la topologie du réseau, d’autre part, ce sont les clients, c’est-à-dire les opérateurs de réseau, qui décident quoi, où et comment investir.
Il est clair qu’à long terme, seul un réseau à fibre optique sera en mesure de supporter la bande passante croissante, mais les investissements sont colossaux. Cela s’explique principalement par les travaux de génie civil et les installations intérieures. Il faut remplacer des câbles qui ne sont souvent pas posés dans des gaines, ce qui rend leur remplacement difficile. Il est important de savoir que pour le câblage de la fibre optique entre le point de distribution (PoP) et l’abonné, la moitié des coûts concerne le raccordement au bâtiment et l’autre moitié le câblage intérieur. Nous élaborons le budget avec le client, de manière à ce qu’il soit le plus optimal possible pour toutes les parties concernées.

Que signifie ce « conflit décisionnel » – dois-je investir dans le réseau en tant que fournisseur de services ou non – pour les années à venir ?

À moyen terme, je pense à 10 ou 20 ans, il est certainement judicieux de développer et d’utiliser au mieux l’infrastructure existante. Toujours, bien sûr, dans un rapport coût/bénéfice raisonnable. Mais les périodes de crise, comme pendant la pandémie, montrent justement que ceux qui ont investi à temps dans leur réseau ont bien exploité les possibilités techniques. On peut citer comme exemple moins positif l’Allemagne, où depuis des années, en dehors des grandes villes, rien ou très peu n’a été investi dans les réseaux HFC existants, dans l’attente de l’arrivée de la fibre optique. Le télétravail y était donc difficilement possible dans de nombreux endroits.
L’élargissement de la bande passante est une valeur sûre pour l’avenir.

L’extension du réseau est donc une opération coûteuse, mais qui sera probablement rentable à long terme pour les fournisseurs de services. Qu’en est-il des entreprises privées ou publiques qui souhaitent étendre leur connexion haut débit de leur propre initiative ? À ton avis, pour quelles entreprises cela a-t-il du sens ?

Oui, bien sûr. L’habitude des utilisateurs d’échanger des documents, des images et des vidéos et de travailler en ligne va perdurer et même s’étendre aux entreprises. Je pense principalement aux écoles et aux hôpitaux. Ces derniers sont soumis à des exigences très élevées, par exemple les opérations à distance en temps réel réalisées par des spécialistes du monde entier. Il ne faut pas oublier que chaque investissement dans une bande passante élargie représente certes une dépense financière importante à court terme, mais qu’il constitue un investissement sûr pour l’avenir compte tenu de la numérisation croissante. Mais cela a aussi à voir avec la sécurité et l’évaluation des risques. Un hôpital peut-il se permettre une baisse de performance ou une interruption de service en cas de forte utilisation du réseau ?
Une bande passante rapide n’est profitable que si elle est utilisée via un réseau redondant et sécurisé. Aujourd’hui, la connexion locale s’effectue de plus en plus de manière mobile et sans fil via différents types d’appareils tels que les smartphones, les tablettes, les ordinateurs portables, etc. Une infrastructure Wi-Fi moderne et performante avec la dernière génération Wi-Fi 6 est aujourd’hui indispensable en complément du réseau câblé. Elle garantit également une meilleure qualité de signal.

« La dernière génération Wi-Fi 6 est aujourd’hui indispensable en complément du réseau câblé. »

Que faut-il de plus ?

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